Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens suit avec une grande inquiétude la couverture médiatique des différents médias publics et privés après l’annonce des mesures exceptionnelles le 25 juillet 2021, qui ont mené à la constatation à des manquements à la déontologie.
La SNJT, soulève la déviation de certaines institutions de leur rôle pour se transformer en un espace de propagande et l’acte de criminaliser toute opinion différente. La Présidence de la République poursuit également la politique de black-out, bafouant le droit du citoyen à une information correcte et en temps opportun, fermant ses portes aux journalistes, et laissant le champ libre à la propagation de fausses nouvelles et d’ambiguïté dans cette délicate circonstance exceptionnelle et en l’absence d’autres sources officielles d’information.
De nombreuses violations de la liberté de la presse et des médias ont également été enregistrées à travers des restrictions au travail des journalistes, notamment sur le terrain, ou à travers l’intervention de certains responsables en charge de la gestion dans certaines institutions médiatiques publiques pour ordonner aux journalistes de propager certaines opinions à d’autres et s’immiscer dans le choix des sujets et la façon dont ils doivent être présentés, La SNJT considère que ceci est un indicateur dangereux qui nous ramène au temps des consignes et à un recul de la liberté de la presse, seul acquis de la révolution de la liberté et de la dignité.
Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens appelle la Présidence de la République à respecter la liberté de la presse et des médias et le droit d’accès du journaliste à l’information pour faire face aux fausses nouvelles et aussi en respectant son droit de poser des questions, que ce soit par le biais de dialogues ou de conférences de presse ou d’interviews.
Il appelle également tous les journalistes à respecter les règles professionnelles et l’éthique professionnelle, à faire preuve d’un esprit de responsabilité nationale et à ne pas s’engager dans la diffusion et la promotion de fausses nouvelles, ainsi qu’à ne servir aucun agenda interne ou externe.
Le SNJT rappelle également la Présidence de la République sa demande d’accélérer la nomination d’une personnalité pour se charger de la gestion de la Radiodiffusion tunisienne, qui se caractérise par l’efficacité, l’indépendance et l’intégrité, compte tenu des répercussions négatives du vide crée par l’absence d’une direction, qui assure le fonctionnement des rouages de l’institution et agissant positivement sur le climat social.
Le SNJT appelle toutes les parties à prendre leurs distances vis-à-vis des médias douteux et des querelles politiques. Les dangers de diabolisation appelés par de certaines pages suspectes sur les réseaux sociaux, et auxquelles de nombreux collègues journalistes et certains médias sont exposés, sur fond de leurs opinions et positions.