COP et Mat ?

Par Sami MHENNI –

Depuis 1995, date de la première Convention des Parties (COP) qui s’est tenue à Berlin, jusqu’à cette 26ème, chacun va de sa propre mélodie : les scientifiques crient leur scénarios catastrophiques qui d’ailleurs se confirment, et les politiciens et décideurs des grands pays industrialisés qui temporisent et gagnent du temps( ?) et essaient de discréditer les données scientifiques par des scientifiques à leurs soldes et enfin les ONGs et les activistes qui crient à l’urgence et qui ne demandent qu’a laisser un monde viable pour les générations futures.

La COP 25 a été un coup d’épée dans l’eau avec un constat amer : Aucun pays n’a tenu ses engagements et on est très loin des objectifs fixés lors de la COP de Paris. A ce rythme, la tendance de l’augmentation moyenne de la température sera de +2.5°C très loin du +1.5°C qu’on s’était fixé.

Le G20 s’est tenu à Rome quelques jours avant la COP26 et tout le monde attendait un signe d’espoir et on a eu droit à un lancer de pièces à la Fontana dei Trevi pour invoquer la « chance » pour la COP26. Ce message d’impuissance s’est confirmé dans les discours pleins de slogans creux et de jeux de mots insignifiants lors de la cérémonie d’ouverture :

“Nous creusons nos propres tombes”, “Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse“, …

Faut-il rappeler à tout ce beau monde que les jeux sont faits et que les dés sont déjà jetés pour 2050 et ce qui va être décidé maintenant c’est pour maitriser les impacts sur la deuxième partie de ce 21ieme siècle.

Notre Tunisie se retrouve dans cette tourmente planétaire avec l’une des délégations les moins nombreuses et surtout qu’il n’y avait aucun représentant de l’état tunisien lors de la cérémonie d’ouverture, ni Kais, ni Nejla ni leur représentant. Cette délégation a pour mission de défendre notre stratégie nationale pour l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques et surtout chercher et trouver son financement : une coquette somme de près de 20 milliards de dollars.

Mais qu’importe, connaissant le professionnalisme et l’engagement de certains membres (un petit clin d’œil à Wafa Hmadi, Adel Ben Youssef et Nidhal Attia), la Tunisie saura faire entendre sa voix. La voix de la sagesse et de l’urgence et surtout la voix de l’engagement (-45% des émissions des gaz à effet de serre à l’horizon 2030) d’un pays qui n’est pas pour grand-chose à ce drame planétaire mais qui va subir ses conséquences de plein fouet.

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