Mauritanie – MOIMA, esclave offerte en dot

Une Femme a été offerte en dot, lors d’une cérémonie de mariage, à Ouadane, en Mauritanie, provoquant le tollé des associations humanitaires

Moima, est une femme de 56 ans, issue des Haratines, ethnie discriminée en Mauritanie, et dont sont issue la plupart des cas de traite humaine enregistrés. les Haratines, qui représentent 20 % de la population, sont toujours des esclaves par ascendance et, à ce titre, considérés comme la propriété des Arabo-Berbères. Ce sont des objets. Ils n’ont pas droit à l’éducation, à la propriété, à l’état civil… selon Biram Dah Obeid, Président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste, lui-même descendant d’esclaves, est la bête noire du régime mauritanien depuis qu’il a, en 2008, fondé l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (IRA). En 2012, il a été détenu plusieurs mois (sans avoir été jugé) pour avoir brûlé des écrits considérés par certains comme sacrés mais qu’il qualifie pour sa part d’esclavagistes et d’anti-islamiques.

Biram Dah Obeid, Président de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste

Selon le site d’information Le Calame, basé à Nouakchott, c’est lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’association SOS Esclaves, mercredi 7 Avril, que le président Aboubacar Messaoud a révélé le scandale, rapportant, preuves à l’appui, que Moima, conformément à la pratique courante dans le pays, a été offerte en dot par la famille d’un jeune marié à son épouse.

Le mariage qui a eu lieu le 31 Mars, dans la ville de Ouadane, cité historique du nord de la Mauritanie et classée patrimoine mondial de l’UNESCO, a ravivé le débat autour de la lutte contre les séquelles de l’esclavage, dont souffrent les ethnies noires dominées par le pouvoir des maures blancs, qui depuis l’indépendance, occupent les pouvoirs politique, militaire, économique et intellectuel. Ils représentent 90 % des membres du gouvernement, 100 % des hommes affaires, 95 % des officiers supérieurs…

Si l’esclavage a été aboli formellement en 1981, puis criminalisé en 2007 et 2015, il continue d’être pratiqué, dans ce pays, surtout envers les populations à la peau noire, telles que les Haratine, dont est issue Moima.

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