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New York éclaire… Tunis enferme.

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Ce soir, pendant que le nom de Sonia Dahmani sera célébré à New York sous les projecteurs du prestigieux Prix international de la liberté de la presse 2025, la journaliste et avocate restera… derrière les barreaux en Tunisie.
Un contraste violent, presque irréel, qui résume à lui seul l’état de la liberté d’expression dans notre pays.

Car cette distinction n’est pas un simple trophée.
C’est l’une des récompenses les plus respectées au monde, attribuée par le Committee to Protect Journalists (CPJ) à celles et ceux qui continuent d’informer malgré la pression, les menaces et la répression.

Le monde applaudit Sonia.
En Tunisie, on l’emprisonne.

L’avocat Sami Ben Ghazi parle d’une « ironie du sort », une ironie amère et crue.
Selon lui, le monde honore exactement ce que la Tunisie choisit de punir.
Ceux qui l’ont envoyée en prison sont, dit-il, les véritables responsables de l’atteinte à l’image du pays. Car ce qui ternit la réputation nationale, ce n’est pas la parole libre — c’est la volonté de la faire taire.

Et demain, vendredi 21 novembre, cette ironie continuera : Sonia Dahmani comparaîtra encore une fois devant la justice, pour des propos déjà examinés dans un précédent procès.
Un acharnement qui montre que ce n’est pas la phrase qui dérange, mais celle qui ose la prononcer.


ROOTS TV, depuis le premier jour, a tenu sa ligne : solidarité totale avec Sonia Dahmani et sa famille.
Nous avons publié régulièrement articles, vidéos et témoignages pour ne pas laisser cette injustice se dérouler dans le silence — et nous continuons.

Cette solidarité, nous l’étendons aussi à tous les journalistes emprisonnés, notamment Mourad Zeghidi, Borhene Bsaïes, Chathé Haj Mabrouk, et tant d’autres, poursuivis sous le décret 54, devenu une véritable arme contre la liberté d’expression.

Nous appelons à la libération immédiate de tous les prisonniers d’opinion.
Nous exhortons les autorités à mettre fin à cette épée de Damoclès qui menace chaque voix libre, et à ce climat de censure qui gangrène la vie publique.


Ce soir, à New York, le monde regarde la Tunisie.
Et à Tunis, dans une cellule froide, Sonia Dahmani attend une nouvelle audience.

Entre les deux images…
Le monde, lui, sait déjà où se trouve la vérité.

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