AFFAIRE BOURAOUI – Vers une crise Tuniso -Algérienne ?

  • Slim Kacem –

Amira Bouraoui est une militante algérienne bien connue qui est considérée comme l’une des militantes les plus célèbres d’Algérie sous les régimes Bouteflika et Tebboune.

Elle est une ardente défenseure d’un État civil démocratique et a été victime de harcèlement, de procès et d’emprisonnement en raison de son militantisme. Récemment, elle a fui l’Algérie vers la Tunisie, où elle risquait deux ans de prison pour des publications et des commentaires sur les réseaux sociaux.

Elle a été active dans une émission politique sur Radio M, la radio algérienne fermée par le régime de Tebboune fin décembre et dont le directeur, Ihsan al-Qadi, a été arrêté.

Son voyage de Tunisie en France a provoqué une crise diplomatique entre la France et l’Algérie, cette dernière accusant la première d’avoir secrètement et illégalement évacué un ressortissant algérien jugé nécessaire de rester dans le pays par un tribunal algérien. Le traitement de l’affaire par les autorités algériennes a été caractérisé par beaucoup d’intimidation et d’exagération, comme si elles étaient confrontées à des débarquements militaires massifs et à de féroces batailles de renseignement.

La décision du gouvernement tunisien de ne pas extrader Bouraoui a conduit à s’interroger sur son attachement aux valeurs des droits humains. En général, les démocraties ont des normes strictes pour l’échange d’individus recherchés, prenant en considération des facteurs tels que leur statut politique et leurs droits humains, ainsi que la possibilité qu’ils soient soumis à des mauvais traitements en cas d’extradition.

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