Loi 52 – Le militant Pro – Légalisation du Cannabis Wael Zarrouk, victime de harcèlement policier

« Depuis ma dernière apparition TV, je reçois quotidiennement des menaces et des intimidations, et depuis trois jours, je suis en cavale»

Wael Zarrouk, actif dans le groupe On va légaliser pour vous, et membre fondateur du FLC @Front de liberation du Cannabis جبهة تحرير الكيف F.L.C

Le Front de Libération du Cannabis جبهة تحرير الكيف F.L.C, a lancé ce vendredi 29 Avril , un communiqué, où il informe l’opinion publique que l’un des membres fondateurs du mouvement crée en 2020, Wael Zarrouk, est victime de harcèlement et de menaces, émanant de la police.

Wael Zarrouk

Wael Zarrouk, est victime de harcèlement policier, depuis qu’il a déclaré sur le plateau de la chaine TV satellitaire tunisienne Carthage +, que certains agents de sécurité de la prison Mornaguia, introduisent des stupéfiants et les revendent aux détenus au prix fort, soit dix fois le prix du marché noir.

Il semble que cette déclaration n’ait pas plu aux agents de l’ordre, qui depuis, le menacent et l’intimident, pour lui faire payer sa témérité.

Wael Zarrouk, est connu pour son engagement en faveur de la légalisation du Cannabis, depuis qu’il a été victime de la loi 52/92, qui « condamne à un minimum d’un an de prison et à une amende de 1 000 dinars toute personne arrêtée dont le test d’urine est positif à la consommation de stupéfiants et interdit aux magistrats de tenir compte des circonstances atténuantes »

« La loi de Ben Ali m’a détruit mon avenir, pour un joint »

Le témoignage de Wael Zarrouk, sur ses conditions de détention, accable les autorités tunisiennes, sur la très controversée loi 52 sur la consommation de stupéfiants et ne cesse, depuis le règne de Ben Ali, il y a maintenant plus de 20 ans, de faire débat. Et chaque fois qu’on applique cette loi jugée liberticide et anticonstitutionnelle, elle suscite la polémique.

Plus de 130 000 Tunisiens, jeunes pour la plupart ont étés arrêtés depuis la promulgation de cette loi, en 1992, crée par le dictateur, pour servir de paravent à la « Couscous Connection » le scandaleux trafic de Stupéfiants dirigé par son frère Moncef Ben Ali.

Fumer un joint n’est pas un crime, estime Wael Zarrouk, et il n’est pas le seul à penser cela. Avec d’autres militants de la société civile, il a crée un groupe sur les réseaux sociaux au nom de On va légaliser pour vous , où ils se retrouvent pour échanger des expériences sur la manière d’attirer l’attention de l’opinion publique, sur les ravages de cette loi, qui telle une épée de Damoclès, plane sur la jeunesse tunisienne, ouvrant la voie à tous types d’abus, de corruption et d’arrestations arbitraires, opérés par les agents de police.

En 2020, suite à la condamnation de 3 jeunes à 30 ans, par le Tribunal de 1ère instance du Kef, un mouvement qui rassemble plusieurs groupes militants engagés, 3al Keef, Turtles, OVLPV, Rasta Tounsi, a vu le jour et a crée le Front de Libération du Cannabis جبهة تحرير الكيف F.L.C.

Le FLC a prit part dans toutes les manifestations, qui ont suivi la consternation suscitée par cette lourde condamnation, attirant l’attention de l’opinion mondiale sur les dépassements de cette loi jugée scélérate, et appelant à son abolition.

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