Quelques jours seulement après l’annonce de Donald Trump concernant une augmentation massive des tarifs douaniers visant l’Europe, et face à la crainte d’un nouveau crash boursier évoquée par les spécialistes, la réaction de l’Union européenne pourrait se révéler plus rapide qu’attendu.
Une réponse européenne attendue face aux critiques d’inaction
Longtemps critiquée pour son inaction face aux décisions américaines, Bruxelles semble désormais prête à réagir. L’augmentation des droits de douane pourrait lourdement affecter les géants de la tech américaine, les GAFAM étant particulièrement ciblés. Toutefois, cette nouvelle réglementation européenne pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble de l’économie américaine.
Une riposte réglementaire en préparation ?
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD), Éric Lombard, ministre français des Finances, a esquissé les contours d’une riposte européenne. Il a affirmé que l’Europe dispose d’un arsenal varié pour répondre aux mesures américaines : outils réglementaires, douaniers et fiscaux. Selon lui, ces mesures pourraient aller bien au-delà des simples droits de douane, en ciblant directement certaines entreprises américaines.
Le ministre a également évoqué l’importance du numérique dans ce bras de fer transatlantique. L’utilisation des données personnelles des citoyens européens par les grandes entreprises américaines pourrait être un levier stratégique pour Bruxelles.
L’impact des tarifs douaniers sur l’Europe et le monde
L’annonce de Donald Trump le 2 avril dernier a provoqué un véritable séisme économique. Alors que certains pays comme le Cambodge et la Chine subissent respectivement des hausses tarifaires de 49 % et 34 %, l’Europe fait face à une augmentation de 20 % sur ses exportations vers les États-Unis depuis le fameux « Liberation Day ».
La Chine a rapidement riposté avec une taxe équivalente sur les importations américaines. De son côté, l’Union européenne semble privilégier une approche différente. Plutôt que d’appliquer immédiatement des contre-mesures tarifaires, Bruxelles envisagerait d’affaiblir les entreprises américaines par d’autres moyens.
Des sanctions renforcées pour les GAFAM ?
Bien qu’Éric Lombard n’ait pas précisé les sanctions envisagées, il est possible que des dispositifs existants comme le RGPD soient renforcés pour compliquer davantage les activités des géants américains en Europe. Une telle stratégie pourrait redéfinir les équilibres économiques entre les deux continents.
En conclusion, alors que le bras de fer commercial entre les États-Unis et l’Europe s’intensifie, la réponse européenne pourrait marquer un tournant dans la gestion des relations transatlantiques.
