Un Flash Mob est prévu ce jeudi 14 Janvier 2021, en Tunisie.
Co-organisé entre des groupes militants pour l’annulation de la loi 52, cette action conjointe, entre le Collectif pour la légalisation du chanvre ( COLEC) , les groupes de militants Pro Cannabis OVPLV, 3al Keef, Turtles et Rasta Tounsi a lancé un appel à Flash Mob sur les réseaux sociaux, en signe de protestation contre cette loi injuste.
Le Flash Mob appelle à l’annulation pure et simple de cette loi liberticide, Promulguée en 1992 pendant la dictature de Zine El Abidine Ben Ali. La loi 52 prévoit une peine minimale d’un an de prison pour « consommation de stupéfiants » et interdisait aux magistrats de prendre en compte toute circonstance atténuante. Le président déchu le 14 Janvier 2011, a souvent utilisé la Loi 52 comme prétexte pour réprimer les voix critiques à l’égard du régime. Des milliers de jeunes étaient et sont toujours emprisonnés chaque année, la plupart pour consommation de cannabis.
Et c’est la raison pour laquelle les militants Pro-Cannabis, espèrent que la loi 52 soit abolie, et en rappellent au gouvernement Tunisien que l’ONU a retiré le cannabis de la liste des drogues dangereuses, et qu’en Tunisie, pays à forte consommation, aucun débat national sérieux n’est engagé, voire la situation actuelle rappelle les temps du dictateur, où quotidiennement de jeunes consommateurs sont harcelés. Vu l’absence de l’Etat, aucun contrôle de la qualité des produits qui circulent n’est effectué, laissant ainsi de véritables poisons qui constituent les prémisses de l’arrivée certaine d’une crise sanitaire. Pour les consommateurs, aucune campagne de sensibilisation n’est proposée, aucune étude sérieuse n’est publiée, l’Etat se limite à la politique du « Tout répressif ». Les Prisons regorgent encore de détenus, souvent jeunes, qui côtoient intra-Muros, toute l’école du crime, en passant par le terrorisme, qui y trouve un bon terrain de recrutement. La loi 52, punit également, les familles des détenus, obligées de ramener le couffin de leurs enfants, et parfois même de vendre leurs biens pour subvenir au frais de l’incarcération.
Les militants estiment qu’au contraire l’Etat devrait plutôt contrôler le marché du Cannabis, livré à la Mafia, qui génère des bénéfices énormes estimés à plusieurs Milliards de Dollars et exportés illégalement hors du pays. Ils invitent l’Etat, à étudier le potentiel économique, agricole et touristique dû à l’exploitation du Cannabis médical, et stopper cette loi humiliante.