Humanisme pour une race, neutralité et mépris pour le reste ! par Rym Chaabani

Considéré comme provocation réciproque et conflit historique continu selon beaucoup, légitime défense de la souveraineté selon d’autres et attaque agressif et inadmissible selon plusieurs régimes et individus; ce qui se passe entre l’Ukraine et La Russie ces jours à dévoilé une nouvelle charte selon laquelle d’autres priorités de l’humanisme et des droits humains sont définies.

Il ne s’agit pas seulement des positions et décisions des entités politiques, mais bien évidemment de divers organismes du monde sportif mondial ainsi que du monde médiatique (précisément européen);  qui reflète à ce qu’il paraît toute une conviction peu déclarée mais ancrée.

Deux poids, deux mesures :

La Fifa a récemment déclaré à travers un communiqué des décisions prises en coordination avec l’UEFA déclarant que l’hymne national et les drapeaux Russes seront interdits et que la Russie devra se présenter sous l’appellation de «Fédération Russe de football ». Également, l’équipe de la Russie devra dorénavant aussi disputer toutes ses rencontres internationales à domicile sur terrain neutre et à huis clos.

La FIFA inflige l’exclusion de la RUSSIE

En contrepartie, les Fédérations de football : Polonaise, tchèque et suédoise, ont trouvé ça insuffisant et même décevant tout en refusant d’affronter les Russes.

Paradoxalement, la Fédération internationale des échecs (FIDE) a annoncé de sa part sa décision de reporter le Championnat du monde des équipes  2022 à novembre 2022 (censé être organisé par Moscou) soulignant :

« À l’heure actuelle, en raison des événements tragiques en cours liés à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la participation de l’équipe ukrainienne ne peut être assurée et l’équipe nationale russe ne peut pas être autorisée à participer au championnat. De plus, un certain nombre d’autres équipes n’ont pas confirmé leur participation. La FIDE appelle à une cessation immédiate des hostilités.»

Mais ce qui est vraiment plus ironique c’est d’annoncer que les droits d’accueillir le tournoi sont conservés de la Fédération de l’occupation « israélienne » des échecs.

En outre, cette actualité nous rappelle de ce que s’est passé avec le joueur du football Égyptien Mohamed Aboutrika qui a été sanctionné par la même FIFA pour avoir affiché dans match joué durant les Cannes de Ghana en 2008 la phrase suite:

 » Compassion à Gaza », qui a été écrite sur son maillot.


(Tweet du joueur Égyptien Abou trika)

« La décision de suspendre les clubs et les équipes russes de toutes les compétitions doit s’accompagner d’une interdiction de ceux affiliés à « Israël », qui tue des enfants et des femmes en Palestine depuis des années. Vous utilisez deux poids, deux mesures #free_palestine – Mohamed Aboutrika s’adressant à la FIFA »

La légende du Football égyptien, Mohamed Aboutrika, arborant son Tee Shirt pour GAZA

Tout cela ramène à la même question :

Où est la neutralisation du sport et où sont les autres principes et slogans souvent levés ?

Des discours médiatiques racistes et scandaleux :

Cette crise vient de prouver :

-La grande différence au niveau de la couverture médiatique de ce qui se passe à Palestine, l’Afghanistan, la Syrie, la Libye, au Yémen,et ce qui se passait à l’Irak.

 -Que les intérêts géopolitiques ne peuvent pas seulement dominer et influencer le sport et la culture (d’une manière directe ou indirecte), mais aussi les contenus et les discours diffusés dans certaines institutions  médiatiques.

«Déclarations médiatiques  irrespectueuses et chargées d’expressions racistes suscitent la controverse»

Un journaliste de la chaîne américaine CBC a déclaré qu’il s’agissait d’Ukrainiens et non pas de ce qui se passe en Afghanistan ou en Irak, alors qu’un ancien procureur adjoint d’Ukraine a exprimé ses regrets des ces événements en disant: « Nous regrettons de voir la mort d’Européens aux yeux bleus et aux cheveux blonds ».

Charlie D’Agata, le reporter controversé de CBS News

Un autre commentateur a déclaré lors de son intervention avec une chaîne Française :

« Nous ne parlons pas ici de Syriens mais d’Européens ».

À son tour une  journaliste de la chaîne britannique ITV à déclaré : « Ce n’est pas un pays en développement ou une nation du tiers monde, c’est l’Europe ».

« L’Ukraine est un pays européen, ses habitants regardent Netflix et ils ont Instagram! –

un journaliste du quotidien britannique « Telegraph »

Falsification et diffusion des fausses informations :

Indépendamment des différentes analyses quant au conflit russo-ukrainien et ses origines, admettant tout d’abord que la guerre est aussi morale et médiatique...

On dit un peu partout que les opérations militaires russes sont les plus dangereuses depuis la Seconde Guerre mondiale, alors que ce n’est pas vrai.

La preuve est purement américaine et peut être représentée par cette série de bombardement :

– l’Afghanistan 1998/2010

-Koweït  1991

-le Liban 1983/1984

-la Syrie 2014

Mais bien sûr, ça commence toujours par des interventions pour

« défendre ou imposer la paix, les libertés et les droits de l’homme»

ou par des soupçons «de l’existence des armes de destruction massive»; et finit parfois par une expression pareille à celle de George W.Bush après les massacres et les ravages commises pendant des années en Irak :

« Ce n’est pas à refaire, mais j’aurais aimé que les renseignements aient été différents»

D’autre part, et au milieu de toute une vague d’images et d’informations truquées, la journaliste et correspondante française Anne-Laure Bonnell a révélé dans une interview sur CNews l’ampleur des pertes humaines et matérielles dans la région du Donetsk ( zone russophone)  soulignant que c’est l’armée ukrainienne qui bombarde les civils dans cette région.


Photo publiée par la journaliste Bonnel

Racisme à l’encontre des personnes de couleur et la arabes:

Les témoignages venant de l’Ukraine (qui comprend environ 4000 étudiants Nigériens et des milliers d’autres jeunes étudiants africains originaires de Somalie, de l’Afrique du Sud, du Ghana, d’Éthiopie, du Kenya et d’autres pays) reflètent une grande discrimination raciale exercée par les gardes aux points de passage et de contrôle de sécurité et par une part des citoyens Ukrainiens.


Témoignage d’un étudiant africain coincé au passage frontalier polonais

https://mobile.twitter.com/nzekiev/status/1497805019311218689?s=20&t=RQAMkkOwxH4E87emK_peDg

Au motif que les Ukrainiens avaient la priorité absolue, les soldats ukrainiens ont empêché les citoyens africains et arabes de monter dans les trains en premier.

Ensuite et une fois arrivés à traverser la frontière, les personnes de couleur se retrouvent face à un autre genre de racisme, où les gardes-frontières donnent la priorité aux Ukrainiens blancs et envoient les autres à l’arrière de la file d’attente (obligation d’atteindre des kilomètres à pied!).

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