Environnement – Gaia en chaleur

  • Sami Mhenni –

Elle n’a jamais eu aussi chaud depuis fort longtemps. Ce réchauffement est général sur toute la planète mais culmine vers les deux pôles terrestres sans oublier la région méditerranéenne qui vient juste après. Ces pôles soufflent le chaud et le froid et sont parties intégrantes de la circulation atmosphérique globale et ce qui se passe là-bas aura des conséquences jusque dans notre région méditerranéenne.

(a) Changement simulé par RegCM4 et (b) CAM3 (20 % ICE – 50 % ICE) du flux de chaleur sensible et latente. ( c ) RegCM4 – et ( d ) flux de chaleur sensible et latente simulé par CAM3 pour le cas de fond 50% ICE. Seules les anomalies statistiquement significatives au niveau de confiance de 95 % sont présentées.
Citation : Journal of Climate 26, 24 ; 10.1175/JCLI-D-12-00697.1

Les lois de la physique étant implacables. Les épisodes de chaleur intense ou de froid extrême se succèdent et sont là ou on les attend le moins.

Aux dernières nouvelles on a enregistré +9°C dans Antarctique. C’est beaucoup mais on en a vu pire.

Pour planter le décor, faut-il rappeler que c’est « l’été » au pôle sud. C’est le « soleil de minuit » du mois d’octobre au mois de février le soleil ne se couche pas il restera omniprésent jusqu’au 31 décembre. Pendant cette période on enregistre les températures les plus élevées de la région entre -30°C et -10°C en moyenne avec des petits pics vers 0°C et quelques degrés au-dessus de zéro. Mais comme le rappelle l’OMM « la péninsule Antarctique est l’une des régions de la planète qui se réchauffe le plus rapidement. On est à +3°C durant les 50 dernières années. »

En effet, l’Antarctique, est confronté à des températures élevées, jusqu’à +20°C au-dessus des moyennes de saison. Depuis 1988, on a enregistré un record de +18.3°C en février 2020. Le précédent record étant de +17.5°C en date du mois de mars 2015.

Ces mêmes anomalies de chaleur concernent aussi le pôle nord avec jusqu’à +30°C de plus que les moyennes saisonnières. En exemple une ville de l’extrême nord de la Russie qui a enregistré une température inimaginable de +48.8°C.

En Antarctique on a aussi enregistré les températures les plus basses. Le record était de -89.2°C (1983) mais il a été détrôné par -93.2°C enregistré en 2010.

Mais tout n’est pas touché en Antarctique. Les températures anormalement élevées sont relevées uniquement dans sa zone sud tandis que sa zone nord près de l’océan bénéficie de températures conformes aux normales de la saison.

Sachant que les conditions climatiques méditerranéennes sont influencées par l’impact des conditions météorologiques subtropicales et des latitudes moyennes. En hiver, la région est affectée par les cyclones du front polaire arctique et les vents d’ouest. Le climat estival est déterminé par l’influence subtropicale lui-même impacté par les alizés. La méditerranée est influencée par la cellule de Hardley.

Des études récentes ont mis en relation la fonte de la banquise arctique et des événements climatiques extrêmes enregistrés sur la zone méditerranéenne au cours des dernières décennies.

Quand les pôles se réchauffent, la méditerranée bouille et Gaia est malade. Le changement climatique semble donc s’amplifier et les scénarios catastrophes se confirment.

A suivre ….

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