- Slim Kacem – Rédacteur en chef de ROOTS TV
Le gouvernement tunisien, continue le harcèlement des activistes politiques, afin de faire taire les voix contestataires dont le dernier en date, Marwen Bendhief.
Selon Béchir Labidi, le secrétaire Général de la Ligue des Droits de l’homme LTDH, Youssef Jalali, chef du bureau de la LTDH à Sidi Bouzid, à été condamné par contumace, à deux ans de prison, prononcé en avril dernier, dans le contexte du procès intenté par le chef du Parti PDL, Abir Moussi, contre les militants et militantes de Sidi Bouzid.
Marwen Bendhief, jeune activiste, cameraman de notre média ROOTS TV, s’est fait arrêter mardi 4 Octobre au centre ville de Tunis où les agents de police lui ont signifié qu’un avis de recherche était émis contre lui, suite à une condamnation de 8 mois, émise par le tribunal, pour une affaire, datant de 2014 où on lui reproche un partage de violence, avec des membres Salafistes de » La Ligue de la Protection de la Révolution » dissoutes par le tribunal de première instance de Tunis, lundi 26 mai 2014.
Marwen Bendhief, connu par son engagement politique , proche des mouvements de Gauche, s’était déjà plaint à notre rédaction, ces derniers jours de l’attention que portent les agents contre lui, et nous a fait part du harcèlement qu’il subit depuis qu’il a témoigné contre 3 policiers du poste de Police de la Rue Ibn Khaldoun.
Pour rappel ces agents sont poursuivis pour l’agression d’un autre journaliste, Sofiene Ben Nejima, opérant à la chaine de Radio Nationale, victime de vol et de cambriolage, venu porter plainte, au Poste.
Le journaliste Sofiene Ben Nejima fut Témoin de mauvais traitements infligés à des citoyens, à l’intérieur des locaux du poste de police, connu sous le nom de « Septième », il décida alors, de documenter les faits, ce qui n’a pas plut à certains agents. Il fut alors victime de violences odieuses par un certain nombre d’agents, en plus de la confiscation de son téléphone et de l’accès illégal à son contenu. Marwen Bendhief était témoin de cette agression, et son témoignage accablant a été joint à l’instruction du dossier de plainte du journaliste.
Les attaques, les violations, la violence, la torture et les meurtres ne cesseront pas tant que l’impunité persistera et qu’il n’y aura pas de comptes à rendre pour des crimes qui ne seront pas soumis à un délai de prescription pour une longue ou une courte période pour ceux qui les ont commis, ceux qui ont ordonné eux et ceux qui les couvraient dans toute la chaîne du pouvoir de bas en haut.